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Vie de l'église

Les lois canadiennes sur l’euthanasie sont un exemple effrayant de « culture du jetable »

A woman is pictured in a file photo holding up a sign during a rally against assisted suicide on Parliament Hill in Ottawa, Ontario. (CNS/Art Babych)

Une femme est photographiée sur une photo d’archives brandissant une pancarte lors d’un rassemblement contre le suicide assisté sur la Colline du Parlement à Ottawa, en Ontario. (CNS / Art Babych)

Le Canada est engagé dans un débat important, et parfois effrayant, sur le droit à la vie à l’opposé du débat qui se déroule ici aux États-Unis.Ils débattent de la pratique répandue de l’euthanasie et de la question de savoir si la libéralisation des lois sur l’euthanasie est conforme ou non aux valeurs que leurs tribunaux ont soulignées lorsqu’ils ont rejeté les lois interdisant la procédure.

En 2015, la Cour suprême du Canada statué dans Carter v. Canada que les interdictions contre le suicide assisté et l’euthanasie violaient les droits fondamentaux des citoyens canadiens. La Cour a statué que « la réponse d’une personne à un problème de santé grave et irrémédiable est une question cruciale pour sa dignité et son autonomie. L’interdiction prive les personnes dans cette situation du droit de prendre des décisions concernant leur intégrité corporelle et leurs soins médicaux et porte ainsi atteinte à leur liberté. Et en les laissant endurer des souffrances intolérables, cela porte atteinte à leur sécurité de la personne. »

Dans une phrase qui est carrément orwellienne, la Cour canadienne a jugé que « l’interdiction prive certaines personnes de la vie, car elle a pour effet de forcer certaines personnes à se suicider prématurément, de peur qu’elles ne soient incapables de le faire lorsqu’elles ont atteint le point où la souffrance était intolérable. »

Le résultat législation, adoptée en 2016, n’a pas donné les résultats nobles et nobles que les juges des tribunaux canadiens auraient pu espérer, surtout après qu’un amendement a libéralisé davantage la loi. En effet, toute personne handicapée peut demander qu’on mette fin à ses jours.

Les militants des personnes handicapées ont compris à juste titre que cela a pour effet de dire que leur vie n’a pas la même valeur que celle de ceux qui ne sont pas handicapés. « Les efforts de notre gouvernement, en particulier au cours des dernières années, ont été largement poussés vers l’avant pour offrir des options de mourir plutôt que de travailler réellement pour rendre les choses meilleures, plus faciles et plus fonctionnelles pour les personnes handicapées », Jeff Preston, un Canadien handicapé physique, ledit en 2020, lorsque la loi était débattue.

Les défenseurs des droits de la personne des personnes âgées et des pauvres, ainsi que des personnes handicapées, ont fait valoir que le système canadien viole les droits des trois groupes. Ils écrire que « réduire le nombre de témoins requis et accepter du personnel rémunéré comme témoins indépendants » constituait une menace réelle pour « ceux qui n’ont pas de réseaux de soutien adéquats d’amis et de famille, qui sont plus âgés, qui vivent dans la pauvreté ou qui peuvent être encore plus marginalisés par leur identité raciale, autochtone, de genre ou autre.statut. »De telles personnes » seront plus vulnérables à être incitées à avoir accès à l’AMM [Aide médicale à mourir]. »

Tim Stainton, directeur de l’Institut canadien pour l’inclusion et la citoyenneté à l’Université de la Colombie-Britannique, dire selon l’Associated Press, la loi canadienne est « probablement la plus grande menace existentielle pour les personnes handicapées depuis le programme nazi en Allemagne dans les années 1930 ».

Certains pays comme les Pays-Bas, où l’euthanasie est légale depuis 20 ans, ont des examens mensuels des cas difficiles, bien qu’il soit difficile d’imaginer un cas qui ne soit pas « difficile », et on se demande pourquoi les examens sont entrepris après coup. Pourtant, les autorités néerlandaises ont enquêté sur certains abus au sein de leur système et le système canadien n’a qu’un examen annuel qui suit les tendances.

Et les tendances sont alarmantes: plus de 10 000 Canadiens mourir grâce à l’euthanasie en 2021, une augmentation de 32% par rapport à l’année précédente. les chiffres de 2020, à leur tour, représentaient un augmentation de 36%  plus de 2019.

Est-ce ce que la Cour suprême du Canada entendait par « justice fondamentale » lorsqu’elle a rendu son avis dans Carter c. Canada? Les juges ont écrit: « L’interdiction de l’aide médicale à mourir porte atteinte au droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de la personne d’une manière qui n’est pas conforme aux principes de justice fondamentale. »Est-ce un résultat qui ressemble même à la justice?

Le lien entre la dignité humaine et l’autonomie personnelle établi par ceux qui militent pour le suicide assisté est trop facile. Autonomie personnelle et intégrité corporelle, qui ne sont pas la même chose, sont constitutives, non exhaustives, de la dignité humaine. Ce fait moral concerne le débat sur l’avortement ainsi que l’euthanasie, et le fait de manière compliquée comme souligner récemment par Cathleen Kaveny, professeure au Boston College.

Les défenseurs des personnes handicapées le comprennent parfaitement: la différence entre leur autonomie et leur dignité est souvent la mesure de leurs souffrances. C’est toujours la mesure de la compassion ou de l’indifférence de la société. C’est l’une des raisons pour lesquelles la mise en garde du Saint-Père contre une « culture du jetable » est si puissante: elle heurte une vérité morale évidente, quoique inconfortable.

De plus, notre expérience de la vie en tant que cadeau est réelle et culturellement bénéfique. La réduction de la valeur de la vie à l’exercice de l’autonomie ne laisse aucune place aux notions de don ou de grâce. De même, les idées catholiques sur l’épanouissement des individus sont toujours, toujours, toujours liées aux idées sur le bien commun. Ce sont les deux raisons pour lesquelles les catholiques se sentent obligés de défendre si profondément la vie humaine.

Aucun recours aux idées religieuses n’est nécessaire pour s’inquiéter de ce développement effrayant au Canada. Le potentiel de coercition-familiale, sociale ou culturelle — est effrayant à première vue et a été trop peu abordé au Canada. Il semble impossible de déclarer que certaines personnes devraient être autorisées à mettre fin à leurs jours sans suggérer que d’autres comme elles devraient être encouragées à le faire également si elles apparaissent comme une ponction sur les ressources d’une famille ou d’une société. C’est le territoire du Brave Nouveau Monde.

Le suicide assisté est juridique dans 10 États américains, ce qui est 10 de trop. La mort vient pour nous tous. Une société qui l’embrasse, non pas comme une réalité mais comme un choix, est une société qui est en bonne voie de devenir moralement grossière.