Catégories
Vie de l'église

Familles saintes

 » Il descendit avec eux et vint à Nazareth et leur obéit  » (Luc 2:51).

Sainte Famille

Seigneur 3, 2-6; 12-14; Ps 128; Col 3, 12-21; Lc 2, 41-52

Après notre célébration de Noël, la liturgie nous amène immédiatement au dimanche de la Sainte Famille avec la dernière histoire du récit de la petite enfance de Luc sur le garçon Jésus au temple avec les érudits.  Ce texte tourne dans le Lectionnaire avec l’histoire de Luc de la présentation de l’enfant dont ont été témoins les deux prophètes, Siméon et Anne, et le récit dramatique de Matthieu de Joseph emmenant Marie et l’Enfant en Égypte pour échapper à Hérode. 

Si quelqu’un imagine qu’être la Sainte Famille était facile, toutes les histoires des récits de l’enfance de Luc et de Matthieu mêlent la joie de la naissance de Jésus aux défis stressants pour Joseph et Marie, car cela se déroule dans une grotte à flanc de colline, suivie d’une fuite pour échapper à la violence, ou au milieu des prédictions de souffrances futures lors de sa présentation au temple et, des années plus tard, de la séparation anxieuse qu’ils endurent lorsque Jésus reste derrière les érudits, qui est la sélection évangélique d’aujourd’hui. 

Les parents s’identifieront rapidement à l’anxiété de tout moment où la vie d’un enfant est menacée par un danger, une maladie ou une séparation. Nous nous sentons pour Joseph comme protecteur de la famille à travers une crise après l’autre. Le cœur de Marie sera amené au point de rupture encore et encore alors que Jésus accomplit sa mission et accepte la mort sur la croix.  Chaque parent comprendra le moment inévitable où un enfant doit quitter la famille pour trouver son propre chemin et son propre but.

Ce sont ces expériences profondément humaines qui nous montrent le sens d’être une sainte famille.  L’amour risque tout pour former un enfant pour obéir à cet appel intérieur à accomplir son propre destin.   Pour Joseph, c’était le mystère d’aimer une femme qu’il ne pouvait pas avoir et d’élever un enfant qui n’était pas le sien. N’est-ce pas le défi de chaque mari et père?  Pour Marie, pleine de grâce, c’était se vider de son enfant, puis le lâcher pour le dessein de Dieu, sachant même que cela signifierait d’énormes souffrances. N’est-ce pas le défi de chaque femme et de chaque mère?  

Entre ces temps de vertu héroïque, nous rencontrons chaque jour la Sainte Famille dans les tâches ordinaires de vivre en communauté, de travailler dur, d’écouter et d’apprendre à être patient et désintéressé, ouvert aux leçons de la vie, aux besoins de ceux qui nous entourent.  Jésus vit anonymement dans une telle famille pendant la majeure partie de sa vie jusqu’à ce que Dieu l’appelle à prendre son ministère public. Cette vie est cachée dans un but.  Il n’y a rien d’extraordinaire à voir dans cette famille tout comme nos familles. La grâce est cachée dans les choses ordinaires, mais les faire nous rend saints et nous prépare au service de Dieu, quel qu’il soit.